Le XIXe siècle, une ère de progrès?

Durant le XIXe siècle, le monde a subi de nombreuses transformations: un nouveau système économique est apparu, de nouvelles inventions ont révolutionné le monde de l’industrie, des transports et des communications et l’organisation sociale a considérablement changée. Le XIXe siècle est un siècle de progrès car la majorité de ces changements ont eu un effet positif sur l’ensemble de la société.

Le XIXe siècle est un siècle de progrès d’abord grâce à l’avancée dans le domaine scientifique. Les découvertes et les nouvelles inventions ont permis l’amélioration des transports, de l’industrie et de la vie quotidienne des populations.

Tout d’abord, le charbon, qui a commencé à être exploité en grande quantités au XVIIIe siècle en Angleterre, est une nouvelle source d’énergie très importante durant l’âge industriel. Le charbon était utilisé comme combustible dans la machine à vapeur, une invention dont le principe est de transformer l'énergie thermique de la vapeur d’eau produite par une ou plusieurs chaudières en énergie mécanique. La machine à vapeur a été expérimentée pour la première fois au 1er siècle après J.C par Héron d’Alexandrie, et fut améliorée au fil du temps, notamment par l’écossais James Watt en 1784. Au XIXe siècle, c’est une machine très perfectionnée et est utilisée dans l’industrie et les transports. 

Locomotive de Trevithick

Par exemple, la première locomotive à vapeur est construite par Richard Trevithick en 1804, et le Palmipède, premier bateau à vapeur construit par Claude François Jouffroy d’Abbans en 1776 fonctionnent grâce à la machine à vapeur. 

"Palmipède" de Jouffroy D'Ab

Aussi, au XIXe siècle, l’énergie produite par le charbon est utilisée dans les usines. Cela  permet d’accélérer la production et, de plus, comme les machines nécessitent beaucoup d’entretien et de main d’oeuvre, cela crée des emplois. Enfin, en associant le charbon et le fer, on obtient de l’acier, un nouveau matériaux plus résistant. Au XIXe siècle, beaucoup d’usines de métallurgie et de sidérurgie sont créées, donc encore plus d’emplois. Comme la plupart des usines se situent en ville, les populations quittent les campagnes pour travailler dans ces nouvelles usines: c’est l’exode rural. Avec le développement des villes, les classes moyennes sont de plus en plus nombreuses, par exemple les commerçants, les enseignants et les employés de bureau.

Atelier de métallurgie

Usine de Textiles

Volta présente son invention

Au XIXe siècle, l’on commence aussi à découvrir l’électricité. Bien que l’homme se soit toujours intéressé aux phénomènes électriques courants dans la nature, (éclairs, électricité statique, poissons électriques,… etc) les véritables travaux ont lieu au XIXe siècle. En 1800, l’italien Alessandro Volta met au point la première pile électrique. Plus tard, l’américain Thomas Edison invente en 1879 l’ampoule à incandescence. (elle est présentée à l’exposition universelle de Paris en 1889) et fait construire la première centrale électrique à Manhattan. Petit à petit, on commence à remplacer l’éclairage au gaz par l’électricité dans plusieurs pays en Europe. Cela était très avantageux, car l’éclairage au gaz coutait très cher et était dangereux. En effet, l’ampoule est le premier système d’éclairage qui brille mais ne brûle pas. Aujourd’hui encore, nous nous éclairons grâce 

Ampoule à incandescence

à l’électricité.

La “découverte” de l’électricité a également engendré d’autres inventions telles que le cinématographe des frères Lumière (1895) et le téléphone de Bell (1876). La communication est donc facilitée considérablement. Le début de l’électricité marque le début de la 2ème révolution industrielle. 

Cinématographe Lumière

Bell et son téléphone

Le moteur à explosion est un autre grande invention de ce siècle. Il est expérimenté pour la première fois par Étienne Lenoir en 1860 puis perfectionné par Beau de Rochas en 1889. Utilisé dans les automobiles crées à la fin du XIXe siècle, le moteur à explosion est alimenté par l’essence, un carburant tiré le pétrole, les premiers forages ayant été effectués par George Bissell en 1856 dans le nord des États Unis. Ce moteur fonctionne grâce à des pistons. Ce moteur fonctionne en un cycle de 4 temps: 

Temps 1: Admission. La soupape d’admission est ouverte et un mélange d’air et d’essence entre dans le cylindre. 

Temps 2: Compression. La soupape d’admission se ferme et le piston remonte en comprimant le mélange d’air et d’essence.

Temps 3: Explosion. Le mélange s’enflamme et le piston est repoussé par la pression exercée par les gaz.

Temps 4: Echappement. La soupape d’échappement est ouverte, et le piston repousse hors du cylindre les gaz brûlés.

Ce système était révolutionnaire, car la propulsion à vapeur ne permettait pas de faire avancer un objet très lourd, la chaudière était très encombrante, et les châssis supportaient mal les vibrations. Les meilleures voitures équipées de moteurs à explosion et mises au point à la fin du XIXe siècle sont celles de Rudolph Diesel (1897) et de Carl Benz (la Benz Kontra-Motor en 1896). Aujourd’hui, la plupart des voitures sont équipées d’un moteur à explosion. 

Aussi, un moteur à explosion de 4 cylindres a été utilisé comme propulseur pour le Wright Flyer, le tout premier avion motorisé construit par les frères Orville et Wilbur Wright. 

Benz-Kontra Motor

Wright Flyer

En conclusion, le XIXe siècle est un siècle de progrès car durant 

cette periode, le monde  s’est considérablement amélioré grâce aux progrès de la science et car ces inventions et découvertes sont toujours utilisées aujourd’hui. 

Au XIXe siècle, les mentalités des populations ont évolué. L’ère industriel marque surtout le développement du sentiment individualiste et la recherche de profit et, avec le progrès des libertés individuelles, l’État interfère de moins en moins dans les activités économiques. La législation favorise donc l’initiative individuelle, et cela marque le début de l’économie capitaliste.

Le capitalisme est un système économique basé sur le concept de la propriété privée. Les entrepreneurs peuvent avoir recours à des investisseurs, et créer des actions: le capital de l’entreprise est divisé en actions très nombreuses qui sont vendues dans les bourses. Souvent, les chefs d’entreprises agissent au nom du libéralisme économique, une idéologie qui défend la liberté de l’entreprise. Le capitalisme est aujourd’hui le système économique dominant dans le monde et est à l’origine de la mondialisation. Cette organisation sociale et économique est donc une marque de progrès car elle permet aujourd’hui la mise en relation des différentes parties du monde. 

Bien qu’à cause de ce nouveau système capitaliste les ouvriers se retrouvaient sans défense face aux bourgeois, leur sort s’améliore considérablement durant la 2ème moitié du XIXe siècle grâce à l’action des syndicats, des associations de travailleurs qui s’unissent pour défendre leurs intérêts face aux patrons. De plus, des lois sociales sont votées pour protéger les travailleurs durant cette periode: En 1841, on interdit le travail des enfants de moins de 8 ans. En 1864, on accorde aux ouvriers le droit de faire la grève. En 1874, on crée l’inspection du travail et le travail des

moins de 13 ans est interdit. En 1884, on autorise les syndicats. En 1898, les patrons sont obliger d’indemniser les ouvriers victimes d’accidents de travail. Et enfin, en 1900, on limite la journée de travail à 10h. Ces lois sociales sont une marque de progrès car à partir de la fin du XIXe siècle, les entrepreneurs n’ont plus l’autorisation d’exploiter et de maltraiter les travailleurs, et les ouvriers disposent de certains droit face à leurs employeurs.

Le XIXe siècle est aussi le siècle de l’urbanisme. Pour la première fois, des grandes villes telles que Paris vont s’organiser et se moderniser. Le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, est l’un des premiers urbanistes de l’histoire de France. Avec le soutien de Napoleon III et l’aide de l’ingénieur Eugène Belgrand, il va complètement modifier la ville de Paris. 

Au début du XIXe siècle, Paris ressemblait encore à une ville médiévale. Au centre, les bâtiments étaient serrés, insalubres, humides et les rues très mal aérés. De plus, elles étaient très peu éclairées car les immeubles étaient bien trop hauts. C’était une ville pauvre et dangereuse. (L'île de la Cité est particulièrement sale et pauvre. Napoléon 1er voulait même la faire détruire: "Ce n'est qu'une vaste ruine, tout au plus bonne à loger les rats de l'ancienne Lutèce") De plus, les migrants ne cessaient d'affluer et l'on trouvait de moins en moins de place pour les loger. Haussmann va donc ouvrir de larges avenues partout dans Paris (il va également prolonger les anciennes voies romaines, le Cardo et le Décumanus) pour qu’il soit plus facile d’y circuler. Il donne l’eau courante aux parisiens en construisant 2 grands réservoirs d’eau de source, et fait d’importants ajouts au réseau d’égouts. Il fait paver les rues de Paris, et détruit près de 20 000 maisons pour les remplacer par de nouveaux immeubles, plus beaux et plus grands. De plus, Haussmann accorde beaucoup d’importance aux espaces verts et fait construire trois parcs.

Réservoir Montsouris

Aujourd’hui, depuis les modification pratiqués durant le Second Empire, la ville de Paris n’a pas beaucoup changée.

Les murs d'enceinte de Paris

Réseau d'égouts

Pour conclure, tous les bouleversements du XIXe siècle ont engendré les progrès incroyables de la société qui ont eu lieu en à peine un siècle. Une grande partie des changements effectués sont toujours en place aujourd’hui et cette periode de l’histoire est à la base de notre société d’aujourd’hui.